Lors des nombreux audits réalisés par MATRIciel en 2022-2023, nous avons fait face à un bâtiment particulier : il s’agit bâtiment en structure acier (démontable) dont le toit est une toile tendue.
La fonction du bâtiment est une salle polyvalente (spectacle, concert, exposition, animation diverse, marché de Noël, …) pouvant accueillir jusqu’à 900 personnes sur une superficie d’environ 1.500 m².
Les murs sont des parois en panneau bois (+/- 5 cm d’isolant) et les ouvertures sont munies de simple vitrage. L’étanchéité du bâtiment est très mauvaise, le raccord toit-mur est inexistant.
Le chauffage du bâtiment est réalisé par des aérothermes gaz direct, ce qui représente environ 50% des émissions CO2 énergétiques totales du bâtiment, l’autre moitié étant générée par les consommations d’électricité.
Le propriétaire souhaite amener son bâtiment vers un objectif « 0 » carbone.
MATRIciel a préconisé (dans l’ordre) les solutions suivantes dans le but de se passer au maximum du combustible fossile :
- Arrêt complet du chauffage de cet espace non étanche : 53,9% d’économies financières et 49,4% d’économie en EGES
- Si, l’arrêt complet du chauffage n’est pas envisageable pour les utilisateurs :
- Après vérification structurelle, englober la toile de couches d’isolant souple à la façon d’une yourte (amélioration de l’isolation, de l’étanchéité et de l’acoustique) : 28,5% d’économies financières et 26,1% d’économie en EGES
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- Ou, remplacer le chauffage par aérotherme par des radiants localisés dans les zones nécessaires : 16,2% d’économies financières et 14,8% d’économie en EGES
La combinaison de ces deux dernières pistes ne permet pas une économie égale à la simple somme de leur contribution respective car les actions ont deux effets différents : la première agit sur le renforcement de l’étanchéité et de la résistance thermique l’enveloppe tandis que la seconde permet d’optimiser le chauffage en passant d’un mode convectif vers un mode radiatif plus approprié pour des espaces non étanches à l’air.