On annonce encore des températures élevées pour les prochains jours et les climatiseurs risquent de continuer à tourner à pleine puissance dans nos bâtiments. Mais plutôt que de regarder avec inquiétude la courbe des températures diurnes …
… regardons plutôt la courbe des températures nocturnes et celle de la vitesse du vent …
… pour se rendre compte du fabuleux potentiel de rafraîchissement naturel qui nous est offert la nuit, pour autant que nous sachions l’exploiter efficacement.
La puissance du vent et les 10 °C d’écart (en moyenne et particulièrement les jours sans nuages) entre la température diurne et la température nocturne suffisent pour exploiter pleinement le potentiel de ventilation et la masse thermique d’un bâtiment conçu selon des principes low-tech pour écrêter les pics de température et déphaser ceux-ci en fin de journée. Et tout cela gratuitement, sans système de climatisation onéreux à installer et à entretenir et souvent bien moins efficace que ses caractéristiques techniques ne le laisseraient présumer en raison de la complexité de compréhension de sa bonne régulation.
Cette stratégie de rafraîchissement passif demande un effort de conception en amont du projet de construction afin de pouvoir être mise en œuvre efficacement mais permet surtout de réduire l’empreinte environnementale d’exploitation du bâtiment (consommations de refroidissement) ainsi que son empreinte environnementale de construction/démolition sachant que les équipements techniques (de refroidissement, dans ce cas-ci) peuvent avoir un impact jusqu’à vingt fois supérieur à celui des matériaux en fonction du critère environnemental considéré !