STRATÉGIE ZÉRO CARBONE – UCLOUVAIN

Définition d’une stratégie permettant une vision complète de scénarii de rénovation des enveloppes et systèmes des bâtiments de l’Université, pour les amener à l’horizon 2035-2040 à un niveau de consommation énergétique compatible avec l’ambition de neutralité carbone de l’Université.

La définition de la stratégie est basée sur l’étude de 6 bâtiments académiques types à Louvain-la-Neuve d’environ 48.700 m² et une tour académique à Woluwe d’environ 6.000 m².

Contexte

L’UCLouvain gère en pleine propriété plus de 400.000 m² de bâtiments à destination académique, scientifique et sociale. La plupart de ces bâtiments ont été conçus à une époque où les considérations énergétiques n’étaient pas une priorité et où les usages étaient stables et clairement définis.

Suite aux investissements effectués sur la rénovation des bâtiments et la production d’énergie verte via la cogénération, les consommations d’électricité et de chaleur pour les activités académiques ont baissé respectivement de 20% et 30% entre 2004 et 2019. Si les résultats sont conséquents, ils ne suffisent cependant pas à inscrire l’Université dans sa stratégie de diminution des émissions de CO₂. En effet, le patrimoine bâti de l’UCLouvain émettait encore 24.000 tonnes de CO₂ équivalent en 2017, soit 34% de ses émissions totales.

Le Plan Transition de l’Université vise ainsi (entre autres) à poursuivre voire accélérer les rénovations énergétiques durables des bâtiments, en réalisant un inventaire et en planifiant les rénovations sur les 15 prochaines années, de sorte à accroitre la tendance moyenne actuelle de 2% de gains énergétiques par an.

Objectifs du marché d’étude

L’ambition de l’étude réalisée par MATRIciel by Oteis est de dresser l’inventaire du Plan Transition de l’Université et de définir une stratégie de rénovation des enveloppes et systèmes des bâtiments de sorte à réduire les consommations énergétiques de l’ordre de 60 à 80 % d’ici 2035-2040.

Méthodologie

Pour chacun des bâtiments du marché, l’étude propose :

• des stratégies d’isolation de l’enveloppe type de paroi par type de paroi (murs, toitures, dalles, baies) tenant compte des spécificités architecturales et urbaines, l’Analyse de Cycle de Vie (ACV) des matériaux à mettre en œuvre (avec une priorité sur les matériaux à faible impact environnemental), une estimation du coût des interventions et le temps de retour sur investissement associé, ainsi que la compatibilité ou non des travaux suggérés avec le maintien des activités du bâtiment ;

• des stratégies de rénovation des systèmes de ventilation (système C ou D), en tenant compte des spécificités architecturales, des pertes de chaleur engendrées, des consommations électriques afférentes et du coût des interventions ;

• des stratégies de rénovation des systèmes d’éclairage (LED + détecteurs de mouvement dans les espaces de circulation), en tenant compte du coût des interventions et du temps de retour sur investissement associé ;

• sur base des résultats précédents, deux scénarii globaux d’intervention pour chacun des bâtiments, explicitant les consommations énergétiques post-travaux, la réduction des émissions de CO₂ équivalent, le coût carbone des interventions (ACV), le budget total et la durée des travaux, le temps de retour sur investissement global, ainsi que la compatibilité ou non des travaux suggérés avec le maintien des activités du bâtiment.

Résultats

Une réduction des consommations énergétiques (et donc du CO₂ équivalent) de l’ordre de 60 à 80 % peut être atteinte sans trop de difficultés pour tous les bâtiments étudiés, voire même 85 % pour la tour académique de Woluwe pour laquelle les groupes de ventilation actuels sont responsables de presque la moitié des pertes thermiques du bâtiment !